SANTE - La plus grosse usine de médicaments de thérapie génique au monde a été inaugurée mardi à Evry...
GENETHON
C'est une usine bien particulière qui a été inaugurée mardi à Evry (Essonne). Avec 5.000 m2, le Généthon Bioprod, qui devrait entrer en activité à partir de mai, est le plus grand centre de production de médicaments de thérapie génique au monde. «Nous passons de l'ère de la recherche à celle de la pré-industrialisation», se réjouit Frédéric Revah, directeur général de Généthon, le centre de recherche sur le génome humain.
Vingt traitements par an
Car avec vingt programmes d'essais cliniques différents chaque année, le Généthon Bioprod permettra de produire «à grande échelle des traitements délaissés par l'industrie pharmaceutique». Et de soigner ainsi les patients atteints de maladies génétiques rares. Grosso modo, il s'agit d'introduire un gène sain à l'intérieur des cellules du malade pour restaurer leur bon fonctionnement. Pour cela, il faut utiliser un virus comme vecteur mais en désactivant la dangerosité de ce virus. Reste à associer le gène au vecteur grâce à des bioréacteurs, sorte d'autocuiseurs en inox. Plus facile à dire qu'à faire.
«C'est plus complexe de produire ces biomédicaments que de l'aspirine ou du Prozac», poursuit Frédéric Revah, selon lequel cette technologie réunit le savoir-faire d'une «demi-douzaine de prix Nobel». Et comme il faut 3.500 fois plus de vecteurs pour soigner un homme qu'une souris, les «ouvriers du gène» ont besoin de beaucoup de place. D'où la nécessité du Bioprod, à côté du labo du Généthon, consacré davantage à la recherche elle-même. La mise au point d'un médicament de thérapie génique y nécessite plusieurs années. Si les collectivités ont financé 23 des 28 millions d'euros que coûte la construction du Bioprod, son fonctionnement sera assuré par les dons du Téléthon qui commence vendredi.
Vingt traitements par an
Car avec vingt programmes d'essais cliniques différents chaque année, le Généthon Bioprod permettra de produire «à grande échelle des traitements délaissés par l'industrie pharmaceutique». Et de soigner ainsi les patients atteints de maladies génétiques rares. Grosso modo, il s'agit d'introduire un gène sain à l'intérieur des cellules du malade pour restaurer leur bon fonctionnement. Pour cela, il faut utiliser un virus comme vecteur mais en désactivant la dangerosité de ce virus. Reste à associer le gène au vecteur grâce à des bioréacteurs, sorte d'autocuiseurs en inox. Plus facile à dire qu'à faire.
«C'est plus complexe de produire ces biomédicaments que de l'aspirine ou du Prozac», poursuit Frédéric Revah, selon lequel cette technologie réunit le savoir-faire d'une «demi-douzaine de prix Nobel». Et comme il faut 3.500 fois plus de vecteurs pour soigner un homme qu'une souris, les «ouvriers du gène» ont besoin de beaucoup de place. D'où la nécessité du Bioprod, à côté du labo du Généthon, consacré davantage à la recherche elle-même. La mise au point d'un médicament de thérapie génique y nécessite plusieurs années. Si les collectivités ont financé 23 des 28 millions d'euros que coûte la construction du Bioprod, son fonctionnement sera assuré par les dons du Téléthon qui commence vendredi.
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